vendredi 2 septembre 2011

Jeudi

Je n'ai pas la prétention d'avoir le talent de Anamaya. J'espère avoir réussi cependant à m'imprégner de son style. Je n'ai malheureusement pas encore de correcteur. Il reste donc peut être des fautes. Si par hasard vous n'avez jamais lu le génial "Le mariage de mon meilleur ami", je ne peux que vous conseiller de ne pas commencer cette fic.

Ceci est une fanfiction de fanfiction.




***




Hermione émiettait le reste du biscuit qu’elle avait acheté. Sa tasse de café était vide, celle de Harry également. Elle n’avait plus aucune excuse pour rentrer en France.
-Bien, maintenant que le petit-déjeuner est fini, nous allons pouvoir y aller, proposa son ami en se levant.
-Laisse-moi payer. Au moins ça fera un petit geste pour me faire pardonner d’avoir écourté ta nuit, proposa-t-elle en souriant faiblement.
-D’autant que je n’ai que des euros sur moi. En fait je suis un vrai rustre : tu n’as pas le choix, dit Harry en rigolant.
-Oui, enfin je te connais, je suis certaine qu’à peine arrivés chez les parents d’Emma, tu voudras me rembourser, s’amusa la jeune femme.
Harry avait beau être son ami, maintenant fiancé d’ailleurs, il n’en restait pas moins extrêmement galant. Hermione paya l’addition. La propriétaire du café était une charmante quadragénaire qu’elle connaissait depuis longtemps. À l’époque de ses études, elle avait passé beaucoup de temps à réviser dans cet établissement. Elle s’achetait une part de tarte et restait toute l’après midi sans que la gérante ne lui demande d’autre consommation. À force, l’habituée et la patronne avaient tissé ce lien sympathique qui unit les commerçants de proximité avec leur clientèle fidèle. Oui, c’était définitivement le meilleur endroit pour commencer sa journée et se préparer à passer une bonne fin de semaine quoi qu’il puisse arriver.
Hermione salua et partit en compagnie de Harry. Ils transplanèrent dès qu’ils eurent trouvé un coin à l’abri des regards.

Ils arrivèrent dans le salon qui était fort heureusement vide. La jeune femme espérait que personne ne se soit rendu compte de son absence. Malgré la décision qu’elle avait prise, et qui était sans nul doute la meilleure, elle était un peu anxieuse de croiser les regards interrogatifs des autres membres de la maisonnée. Des bruits parvenaient de la salle à manger où les invités et les hôtes avaient manifestement commencé à déjeuner. Hermione et Harry se lâchèrent la main et rentrèrent l’air de rien dans la salle. Emma, qui se trouvait à table avec les autres se leva avec un grand sourire.
-Hermione ! Merci Harry d’avoir su la convaincre. J’étais tellement, tellement chagrinée de ne pas te voir pour le reste de la semaine.
La fiancée avait rejoint les deux amis et prenait déjà Hermione dans ses bras. Elle lui chuchota à l’oreille :
-Tu n’as pas besoin de nous expliquer. Je sais que c’est dur pour toi. Merci d’avoir accepté de revenir.
Hermione était un peu surprise. Il y avait deux jours à peine, elle ne connaissait que le nom d’Emma, et celle-ci semblait aujourd'hui avoir réellement souffert de son départ.
-Je suis vraiment désolée, souffla Hermione en gardant le sourire de circonstance. C’est tout moi ça de faire des bêtises sur un coup de tête. Je sais que ça ne se fait pas de partir sans prévenir, désolée. En tout cas sache que même si Harry n’était pas venu, je tenais absolument à être là samedi, et j’avais déjà décidé de revenir quand il est arrivé.
Les conversations autour avaient repris mais chacun essayait d’écouter l’air de rien ce qui se disait.
Hermione eut un petit pincement au cœur quand elle s’aperçut que seul Drago et Caroline manquaient à la table. Pansy la regardait avec un grand sourire. Quand elle croisa son regard, Parkinson leva même les pouces en étirant plus encore ses lèvres. Tout le monde était ravi de la revoir. Avec l’introduction d’Emma, ils étaient certainement tous au courant de son départ précipité. Mais elle avait pris une décision : elle profiterait de la fin de la semaine. Elle s’assit même si elle n’avait plus faim. Elle refusa gentiment les assiettes qu’on lui proposait et expliqua qu’elle ne s’était pas sentie de transplaner le ventre vide et qu’ils avaient donc déjà mangé.

Drago ne tarda pas à arriver, le regard vitreux. Ses cheveux étaient encore mouillés, Hermione en conclut qu’il avait pris une douche. Dans quelle chambre, telle était la question, mais elle avait une petite idée.
La situation était un peu compliquée pour elle. D’un côté elle était la copine fictive de Drago. Que devait-elle faire en cette qualité ? De l’autre elle était blessée par son comportement de la veille, parce que le sentiment qu’elle avait ressenti était purement et simplement de la jalousie. Alors elle devait en public feindre l’amour, amour qui était bien réel, et en privé feindre l’indifférence. Au moins elle savait ce qu’elle devait faire maintenant : jouer son propre rôle de copine trompée. Elle n’adressa donc pas la parole à Drago et évita son regard. Oui, en public elle ferait désormais exactement ce qu’elle avait envie de faire. En privé ce serait une autre affaire. Le petit déjeuner prit rapidement fin. Elle l’avait passé à bavarder avec Ginny de détails insignifiants de la journée de la veille.

-Bon, avis à tout le monde, dit Emma. Comme demain ça va être la panique pour tout installer, j’ai pensé qu’aujourd’hui on pourrait ne rien faire. Comme on s’est couché tard hier c’est une bonne chose de toute façon, je ne pensais même pas que la plupart d’entre vous soient aussi matinaux.
-Oui, ne rien faire, ton activité favorite, gloussa Pansy.
-Heureusement que j’ai Harry pour me faire des compliments, parce que c’est pas sur toi que je peux compter, répondit Emma en rigolant à l’attention de sa cousine.
-J’ai une idée, on pourrait faire un concours de châteaux de sable, dit Ron.
-Garçons contre filles, proposa Harry. Mais si ça ne vous dérange pas, on pourrait le commencer après le repas de midi. Je suis un peu fatigué. Quelqu’un m’a envoyé cavaler dès l’aube à l’étranger.

Les châteaux de sable étaient peut être une activité pour les enfants chez les moldus. Pour les sorciers c’était une autre histoire. Hermione et Harry avaient été stupéfaits de voir au début ce que quelques sorts de base permettaient de construire avec du sable. Leur ancienne vie leur était revenue en mémoire. Qui aurait pu croire que le petit seau et le râteau qu’ils avaient depuis longtemps laissés de côté, redeviendraient des outils pour une activité amusante. Ron savait qu’à chaque fois qu’ils se trouvaient dans une plage à l’abri des touristes, Harry et Hermione essayaient au moins une fois de construire quelque chose. Grandir dans une famille moldue, ça laisse des traces.

Tout le monde se leva de table. Hermione se dirigea avec Ginny vers l’étage. Elle avait l’intention de discuter longuement de tout et de rien puisque Harry voulait faire une petite sieste et qu’Emma avait proposé malicieusement de le rejoindre. Elles passeraient la matinée entre filles.
-Je peux me joindre à vous, demanda Pansy qui voyait sa cousine à deux doigts de n’être plus du tout disponible, et qui n’avait pas plus envie que ça de se trouver en tête à tête avec un garçon qu'elle trouvait un peu trop charmant pour garder un air naturel.
-Bien sûr, répondit Hermione.
Ginny parut surprise mais n'objecta pas.
-Et moi aussi je peux venir avec vous ? demanda Drago en imitant Pansy.
Hermione lui jeta un regard noir.
-Je suis sûre que ta nouvelle petite amie a très envie de te voir.

L'atmosphère se gela. Tout le monde prenait un air gêné, non pas qu'ils n'aient pas prévu que ça puisse arriver, mais ils espéraient tous que ça aurait attendu un petit peu. Ce fût Ginny qui rompit le silence avec sa diplomatie habituelle.
-Bon, ben je vois que vous avez des trucs à vous dire tous les deux. Viens Pansy, j'ai besoin de conseils pour ma coiffure de samedi. Pansy acquiesça. Elle n'avait pas prévu ça, mais il fallait se rendre à l'évidence. Weasley avait raison. Il valait mieux quitter le futur champs de bataille. En dépassant Hermione elle lui posa une main sur l'épaule et lui dit « N'oublie pas ce que je t'ai dit ».

En quelques secondes tout le monde avait trouvé une chose à faire bien loin de la salle à manger et ils étaient seuls.
-Si tu veux me parler, je t'en prie, rejoignons notre chambre. Je n'ai pas envie de m'exposer, dit Hermione en colère. Elle essayait de se répéter qu'elle avait choisi de vivre sereinement sa semaine, mais c'est exactement le genre de réaction qu'elle aurait eu si elle sortait réellement avec Drago.
-Bien, je t'en prie, les dames d'abord, répondit Drago.

Hermione rentra dans sa chambre, suivie de son fiancé factice et claqua la porte.
-J’imagine que si on veut que ça fasse vrai il va falloir qu'on se dispute en criant très fort. Mais ne t'inquiète pas je vais être très convaincante.
-Hermione s'il te plaît calme-toi. J'ai des explications à te donner c'est vrai.
-Non, mais ça fait pas assez réel là, attends... COMMENT AS TU OSE ? APRES TOUT CE QUI S'EST PASSE ENTRE NOUS ? hurla Hermione. Oh que cela faisait du bien se dit-elle.
-Tu sais, si c'est vraiment la crédibilité qui t’intéresse, moi je suis bien dans mon personnage si je ne hurle pas. Mais vas-y continue.
-Alors je suis très en colère, tu l'as vu, et pour plusieurs raisons. La première et la plus évidente est que les autres pensent que nous sommes ensemble. Ça veut dire qu'aussi faux que soit notre couple, en couchant avec cette fille tu m'as humiliée devant tous mes amis.
-Je n'ai pas couché avec elle hier soir, répondit Drago.
-C'est vrai ? demanda Hermione quelque peu sonnée. J'EN AI RIEN À FAIRE, hurla-t-elle malgré tout. Les autres croient que tu as passé la nuit dans ses bras. C'est humiliant quand même, dit-elle tout bas cette fois.
-Oui, bon d'accord, et deuxièmement ?
-Deuxièmement tu m'as menti depuis le début. Devine qui j'ai croisé ce matin en partant ? Ta prétendue soupirante !
-Oui, elle me l'a dit aussi.
-Bon, alors pourquoi tu es venu avec moi en France ?
Hermione se tenait là, les mains sur les hanches. Dans ses yeux brûlait la flamme de la revanche. Pour la première fois Drago se tut. Il avait une réponse très simple à lui donner. Mais cela reposait sur un fait tellement honteux qu'il se demandait dans quel sens il pourrait le tourner pour que ça ne paraisse pas misérable.
-Tu préfères la version courte ou la version longue ?
Hermione s'assit sur le lit. Elle n'avait plus envie de jouer. Elle voulait savoir pourquoi Drago s'était fichu de sa tête pendant trois jours. Elle avait également envie de croire que son complice n'avait pas couché avec la superbe blonde d'à côté, mais ça elle ne pouvait pas le remettre sur le tapis. Si elle voulait garder son honneur intact il fallait qu'elle ne laisse rien transparaître.
-Va pour la version longue alors, finit-elle par dire.
-Pour commencer, ça va m’ôter une sacré épine du pied si tu te donnes toi même la peine de te souvenir de certains détails de ta propre existence. Je n'aurais pas à te re raconter ce qui est déjà suffisamment pénible à se rappeler.
-Si tu me donnes un indice ça pourrait peut être m'aider à me souvenir du détail dont tu parles. Deux décennies c'est pas rien, il y a de la matière.

Drago la regarda, il y avait une lueur étrange dans ses yeux.
-Tu veux un indice Belladone ?
Hermione écarquilla les yeux. Ce n'était pas possible, comment pouvait-il savoir ? Tout d'un coup sa sixième année à Poudlard lui revint en tête. Un jour peu après la rentrée, elle avait acheté un miroir défectueux à Pré-au-lard. Elle l'avait oublié jusqu'à ce qu'une voix lui parvienne de l'objet. Redoutant un sortilège similaire à celui du journal de Jedusor, elle avait refusé de dire qui elle était. S'en était suivi quelques semaines de discussions avec un jeune homme qui du coup refusait également de donner son identité. Ils savaient tous les deux qu'ils étudiaient à Poudlard mais ça s'arrêtait là. Elle avait commencé à s'attacher à son interlocuteur mais avait refusé de laisser ses sentiments se développer. À l'époque elle était amoureuse de Ron, qui lui l'ignorait superbement. Puis tout avait basculé, Ron était sorti avec Lavande. Elle se souvenait encore la douleur que cela lui avait causé. C'est à ce moment que le garçon avait commencé à l'appeler Belladone. Elle lui avait quant à elle donné le nom de César. Même si il devenait manifeste de jour en jour qu'ils étaient bien deux élèves de Poudlard et non un affreux sortilège essayant de berner l'autre, ils avaient continué de rester dans l'anonymat de ces deux surnoms. Cela aurait pu continuer longtemps si Hermione n'avait pas décidé de comprendre d'où venaient les deux miroirs qui leur permettaient de discuter.
C'est ainsi qu'elle apprit après moult recherches que les deux exemplaires avaient appartenu à Cédric Diggory. L'un étant cassé s'était retrouvé en réparation à Dervish et Bang, là où elle l'avait finalement acheté. L'autre était resté en possession de Cho, la petite amie de Diggory avant son décès. Comme d'après une légende familiale ces miroirs avaient appartenu à un ancêtre noble et avait servi les histoires d'amour de générations de Diggory, Cho n'avait pas trouvé mieux que de le cacher dans la salle sur demande grâce à un vœu extrêmement romantique. Le miroir devait rester rangé là jusqu'à ce qu'il puisse à nouveau remplir son rôle : unir les couples maudits envers et contre tout, et ce pour toujours. Hermione avait dû se rendre à l'évidence : elle aimait César, et à cause du miroir cette vérité lui était apparue. Malheureusement l'histoire s'arrêta là. Elle fît part de ses sentiments à César, qui lui répondit par une déclaration d'amour en bonne et due forme, l'informant au passage qu'il savait qui elle était. Puis plus rien. Tout ce qu'elle savait sur lui c'est qu'il était Serpentard. Le temps était passé et Ron avait quitté Lavande. Hermione avait préféré oublier cette histoire étrange.

-Il s'est bien moqué de moi alors, à combien de personne a-t-il répété l'histoire ridicule d'Hermione Granger ?
-Hermione c'était moi César, et je n'ai jamais raconté quoi que ce soit à personne.
-Et quel est le rapport avec ce voyage en France. Tu m'avais promis qu'on se verrait à l'époque et tu n'as plus jamais donné de signe de vie il me semble. J'attends donc toujours l'explication sur le mariage de Harry et Emma...
Hermione était peut être troublée, mais elle n'en demeurait pas moins extrêmement fâchée.
-De toute façon si j'avais su que c'était toi, j'aurais tout de suite coupé les ponts, dit-elle d'un air dédaigneux.
-Détrompe-toi.
-Comment tu peux le savoir ? On ne s'est jamais revu, JAMAIS.
-Si nous nous sommes vus.
-Je ne suis pas stupide, je m'en souviendrais... Attends une seconde, tu as effacé ma mémoire ? Mais je vais te tuer.
Hermione se jeta sur Drago. Coucher avec une bimbo, on passe, mais lui retirer un souvenir ! C'était trop intime.
-Tu m'as violée espèce de monstre. De quel droit tu t'es permis de faire ça ? C'est un viol de l'esprit. Tu n'avais pas le droit.
Drago évitait ses coups comme il pouvait, mais c'était une vraie furie. Ça faisait effectivement souvent cet effet quand un sorcier s'apercevait qu'un autre lui avait subtilisé un souvenir. Ils tombaient rarement dans les bras l'un de l'autre.
Drago lui saisit les poignets, la retourna et la maintint contre lui. Les bras croisés sur la poitrine Hermione ne pouvait plus bouger.
-Je n'avais pas le choix.
-Si tu avais le choix, on a toujours le choix !
-Oui, tu m'as dit exactement la même chose à l'époque.
-Donc tu es en train de me dire que je t'ai vu, en sachant que tu étais César et que je ne me suis pas enfuie en courant.
-Non, tu ne t'es pas enfuie. C'était même tout le contraire.
Drago eut un sourire à l'évocation de cette nuit qu'ils avaient passée tous les deux.
-Est ce qu'on a...
-Non madame, on n'a pas couché ensemble.
-C'était quand ? demanda Hermione qui s'était radoucie. L'étreinte de Drago se relâcha.
-C'était le soir du Noël de Slughorn.
-Attends mais je me souviens, Rusard t'as amené en plein milieu de la fête. Il a dit que tu essayais de t'introduire dans la fête.
-Oui, alors ça c'était juste après le moment où je t'avais donné rendez-vous. Tu étais cachée derrière le rideau et moi derrière la fenêtre. C'est d'un romantique.
-Tu dis n'importe quoi, je m'étais cachée là bas pour échapper à un cavalier trop collant.
Drago la regarda d'un air très fier de lui.
-Je suis doué, hein !
-Prouve-moi que tu as bien fait tout ça.
-Tu avais une robe rose pastel, des escarpins beiges. Une jolie coiffure pleine d'épingles.
-Oui, bon, ça va, grommela Hermione. Mais ça n'explique pas pourquoi tu as voulu m'accompagner au mariage.
Le visage de Drago se ferma. Il avait désormais les sourcils froncés et l'air préoccupé.
-J'ai voulu oublier l'amour que j'avais pour toi pour mieux te défendre en cas de victoire du Prince des Ténèbres. J'ai réussi à faire en sorte que tu n'obsèdes plus mes pensées. Ça aurait été tout de suite détecté par Voldemort.
Drago eût un frisson en se rappelant cette époque sombre, mais il continua.
-J'ai échoué. Je n'ai rien faire quand ma tante t'a torturée. J'étais là, impuissant. La voix de Drago commençait à trembler.
Hermione se souvint de ce jour terrible. Elle avait oublié la douleur mais pas l'angoisse.
-Ce jour-là j'ai décidé que je ne devrais jamais désirer être à tes côtés. Je ne le méritais pas. Et puis il était clair que tu n'avais jamais aimé que Ron Weasley. J'ai fini par me convaincre que mon attirance pour toi n'était que physique. J'y croyais vraiment, mais au fond de moi j'ai continué à vouloir me punir. On en a parlé avec Caroline hier. Même à elle je n'avais jamais raconté cette histoire. Elle savait que c'était à cause d'une fille, mais pas plus. Tu vois c'est étrange la façon dont on peut réussir à se mentir soi-même pendant des années.
Hermione était surprise de voir Drago dans cet état. Il avait presque l'air... Vulnérable.
-Continue.
Drago renifla, aucune larme n'était bien sûr apparue, il gardait un contrôle assez relatif de lui.
-On ne s'est pas revu, moi je t'avais oubliée, enfin enfouie pour être plus exacte... Dans les couches inconscientes de mon cerveau comme le dirait Caroline. Et Pansy m'a annoncé le mariage de sa cousine. Quand elle m'a dit que ce serait avec Potter, j'ai tout de suite su que tu serais là. Alors dans un sursaut de lucidité, je me suis dit que j'allais passer une semaine en enfer si j'y allais pour te voir roucouler au bras de Ron. Enfin j'étais pas aussi lucide que ça parce que j'étais convaincu que c'était juste physique. Note bien. Donc quand je t'ai entendue parler de ton histoire de rendre Potter jaloux au bar, j'ai trouvé que l'aubaine était trop bonne. Je m'étais trompé, ce n'était pas Ron qui m'aurait rendu jaloux, par contre, ton petit copain fictif allait faire à peu près le même effet. Voilà, tu sais tout. Je n'avais pas vraiment l'intention que Potter laisse tomber Emma pour toi. Mais j'avais à peu près les mêmes raisons que toi : ne pas souffrir à la vue de celle que j'aime.

Hermione était stupéfaite. Cela faisait bien trop de révélations en une seule fois.

-Tu prends ça comme tu le veux. Tu n'es pas obligée de penser qu'une amourette de quelques semaines quand tu avais seize ans doive reprendre aujourd'hui.

1 commentaire:

  1. Je trouve la suite de cette histoire bien tournée et tu respectes bien l'état d'esprit et le style de l'histoire initiale donc c'est vraiment agréable à lire ! = )

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