vendredi 16 septembre 2011

Samedi (2e partie)

Narcissa se tenait sur le pas de la porte. Aucun sourire sur ses lèvres, aucune joie de revoir son fils, seulement le reproche de trouver un intrus chez elle. Hermione se décala sur la droite, sortant ainsi totalement de l'ombre de Drago. Oui cette femme l'impressionnait, non elle ne le montrerait pas.

-Bonjour Lady Malefoy.
-Ne serait-ce pas là miss Granger ? Je ne pensais pas vous voir un jour à nouveau chez moi, enfin pas en ces circonstances, dit Narcissa d'une voix blanche.
Elle semblait extrêmement surprise. Hermione se rappela qu'elle tenait Drago par la taille quand sa mère était arrivée.

-Je vois que les présentations ne sont pas à faire. Nous devons repartir mère, le mariage d'Emma n'est pas fini.
-Transmets mes amitiés à Georges et à sa femme, dit-t-elle en faisant mine de partir.
-Attendez, avant de m'en aller je devais vous faire part de nos fiançailles.

Narcissa réapparut dans l'encadrement de la porte.
-Je te demande pardon !
-Hermione et moi sommes fiancés depuis hier.
-Et depuis quand les fiançailles ont lieu sans les parents ?
-Si ce n'est que ça, je suis sûr qu'une réception avec tous les membres de nos familles saurait réparer cet affront. Ça va être marrant.
Drago rit en disant ces mots. Il baissa la tête et se passa une main sur la nuque. Il chuchota presque « Ça va être marrant, ça c'est clair ! »

Narcissa ouvrait de grands yeux. Hermione quant à elle s'était dotée d'un sourire un peu crispé et regardait alternativement la mère et le fils.
-Je ne suis pas sûre que ton père apprécie. Cela va même très certainement le chagriner.
-Je croyais que tu ne prononçais plus son nom en ma présence. De toute façon il ne viendra pas. Je le connais. Ni lui, ni moi n'avons envie de nous croiser pour ce genre de réjouissance.
-Quand je pense que le mariage de la petite Parkinson et de l'élu était un signe de réconciliation d'après guerre pour les sorciers... Et encore, Sandra et Georges se sont très rapidement positionnés contre le seigneur noir. Qu'est-ce que ça va être : Un Malefoy et une...
-Granger, mon nom est Granger, dit Hermione avant que Narcissa ne puisse prononcer les mots « sang de bourbe ».
-Je connais votre nom, répondit-elle sèchement.
-Bien, je vous laisse organiser ce que vous voulez. J'ai été ravi de vous revoir. J'imagine que si nous nous attardons trop, père en aura assez de faire semblant de ne pas avoir vu que son fils passait à la maison.
-J'aurais préféré que tu m'annonces cela de façon un peu moins brutale... Hier par exemple, quand tu es passé sans même venir me voir. Qu'importe, tu es grand mon fils.

Narcissa secoua la tête d'un air affligé.
-Vous avez défendu que votre famille agissait sous la contrainte. Aujourd'hui chacun sait le rôle que vous avez joué en affirmant qu'Harry était mort alors qu'il n'en était rien. Mais quelque part je m'attendais à ce que vous n'accueilliez pas une née moldue pour autant, dit Hermione, décidée à ne pas se montrer trop effacée.
-Ce n'est pas une question de sang, c'est une question d'éducation. Je peux accepter de m'être trompée sur la suprématie du sang pur, mais je maintiens que mon fils a besoin de quelqu'un qui lui ressemble, qui vient du même milieu. La vie de couple est suffisamment compliquée pour qu'on ne la tente pas avec quelqu'un qui n'a pas la même culture... Et tôt ou tard il ne supportera pas la culpabilité quotidienne de vivre avec une femme qu'il a abaissé plus bas que terre.

Narcissa s'approcha et attrapa chacun de leurs bras, les levant vers elle. La manche de Drago glissa. Son tatouage apparaissait légèrement, le maquillage ne camouflait pas complètement la marque qui restait un peu visible pour qui regardait avec attention. Elle posa son regard sur le bras de sa future bru. Les mots « Sang de Bourbe » avaient cicatrisés en laissant une écriture en fines boursouflures blanchâtres.

Drago s'arracha de la prise de sa mère et attrapa la main d'Hermione. Il la salua, s’apprêtant à tansplaner.
-Au revoir mère.


Ils réapparurent au milieu des festivités. Les gens bavardaient avec enthousiasme, mais un poids était apparu dans la poitrine d'Hermione.
-Regarde moi ! Dit Drago, en la saisissant par le menton.
Il avait un regard dur, les mots de sa mère l'avaient plus affecté qu'il ne le pensait.
-Que vois-tu ? Un assassin repenti ? Un faible qui n'a pas su prendre clairement position contre les forces de Lord Voldemort ?
-Je ne vois rien de tout ça Drago. Et je déteste ce que tu es en train de faire. Lâche moi, dit-elle en se dégageant.

Elle lui tourna le dos et partit en direction de la maison des Parkinson. Drago lui attrapa le bras et l'attira contre lui.
-Je te fais peur ? Tu crois que je vais fouiller dans tes pensés ? Que crains-tu que je trouve ?
Ses mots se faisaient durs, son débit rapide et agressif. Hermione se retourna complètement. Elle lui ferait face. D'un pas elle le repoussa en arrière. Ses deux mains s'appuyèrent sur son torse et le firent reculer une fois encore.

-Écoute moi bien Drago Malefoy. Pour commencer, tu ne me fais pas peur. Si tu veux que j'aille dans ce sens je te rappellerai que j'ai affronté ce à quoi tu t'es soumis. Ensuite ce que tu viens de faire est méprisable. Tu m'as posé une question et tu as cherché à en connaître la réponse avant que je ne te la donne de mon plein grès.

Hermione continuait d'avancer, Drago reculait. Elle était arrivée si proche de lui, ses yeux furieux étaient à quelques centimètres des siens. Il lui attrapa le visage et l'embrassa.
-Pardon, pardon, pardon. J'implore ta clémence, dit-il en ponctuant ses mots de baisers. J'étais en colère. Ce qu'a dit ma mère, c'est la vérité. Tous les matins je camoufle cette marque. C'est un geste quotidien. Il n'y a aucun moyen de l'enlever. Et il est vrai que nous portons tous les deux sur le bras le signe indélébile de ma culpabilité.
-Arrête. Je t'en supplie. Tu as changé Drago. C'est ça le vrai repentir, pas le remord éternel. Je te parle de ce que tu es maintenant. Ne fais plus jamais ça sans ma permission.
-Je suis désolé. C'était un réflexe, dit-il d'une voix monocorde.
-J'ai une question à te poser. Si un jour je te suis infidèle, qu'est ce que tu feras ?

Drago s'éloigna d'elle. D'une main il tenait l'arrête de son nez, les yeux froncés. Elle le regardait, bras croisés.
-Tu n'as rien d'autre à me demander ? Je veux dire, tu n'as pas d'autres questions que celle de savoir quelle réaction j'aurais si tu t'engageais à la légère ? Si tu m'humiliais publiquement ? Si tu me brisais le cœur ?
-Est-ce que tu essaieras de savoir où j'étais si j'arrive avec dix minutes de retard ? Est-ce que tu retrouveras tes vieilles habitudes si mes réponses ne te conviennent pas ?
-Qu'est-ce que tu essayes de savoir Hermione ?
-Je veux savoir si tu seras un mari violent, jaloux et possessif.
-Mais pourquoi est ce qu'on se donne la peine de chercher ces miroirs ? Laisse tomber. Tu as raison. Je suis un homme colérique. Ça, ça n'a pas changé.

Hermione se rapprocha de lui. Il avait l'air hors de lui.
-Je ne dis pas que tu te trouveras en présence de telles situations. Mais je ne peux pas m'engager sans t'informer que si tu venais à adopter un tel comportement, je me barrerai. Tu es au courant maintenant.

Sa voix était douce. Elle le prit dans ses bras et posa sa tête sur sa poitrine.
-Tu as eu peur Drago, de ce qu'a dit ta mère. Je ne cacherai pas ma cicatrice. Elle fait partie de mon histoire. Puisses-tu la regarder comme la preuve de mon amour. Je t'aime, malgré ça, je t'aime plus fort que tout ce qui pourrait entraver ce sentiment. Je t'ai pardonné. Entends-le et admets-le.
Il ne répondit rien et se contenta de la serrer un peu plus fort dans ses bras.

« Viens, allons changer notre destin maintenant. » Dit Hermione en repartant vers la maison. Un peu plus loin se trouvait Emma en grande conversation avec Caroline. Elle avait l'air détendue et riait même avec sa meilleure amie.
-Emma, je peux te demander un service. Nous avons besoin d'un elfe de maison, pourrais-tu demander à celui que vous employez d'accepter une mission ?
-Mais pour quoi faire ?
-C'est top secret. Enfin si tu veux tout savoir nous avons besoin qu'il amène un objet à Poudlard de toute urgence. Si la directrice pouvait ne pas être au courant ce serait mieux.
-Un secret ? J'adore les secrets ! Dis-moi Hermione ! J'ai vraiment envie de savoir.
-Caroline, je te l'emprunte deux secondes, mais je te l'échange avec Drago, dit Hermione en emmenant Emma un peu à part.
Une fois qu'elles furent à l'abri des oreilles indiscrètes, elle reprit son explication.
-Emma, nous t'avons menti. Ainsi qu'à beaucoup d'autres personnes. Drago et moi ne nous sommes pas rencontrés en Amérique Latine.
-Bon, je crois qu'on va devoir arrêter les intrigues, ça commence à faire beaucoup. J'avais honte de moi et de mes manigances pour garder Harry, mais je vois que toute cette maison est remplie de mensonges. Tu vas m'apprendre quoi ? Que finalement Drago et toi n'êtes même pas ensembles ? Et ça a quoi comme rapport avec Arnulf ?
-Arnulf ?
-Notre elfe de maison ! Et puis dis moi ce que tu veux. Tu ne récupéreras pas Harry. Il a été honnête avec moi et il a reconnu qu'il était encore attaché à toi, qu'il avait fait des erreurs, mais qu'il voulait s'engager et qu'il serait intègre dans ses décisions.
-Nous avons donc enfin le fin mot de cette histoire. Y en a qui payeraient cher pour savoir ce qui s'est passé ce matin. Je suis heureuse pour toi Emma, parce qu'il tiendra parole. Mais tu te trompes quand tu dis que Drago et moi ne sommes pas ensembles. Nous sommes fiancés depuis hier.
-Je ne comprend plus rien. Tu n'aimes pas Harry ?
-Non.
-Mais tu as menti en prétendant être avec Drago, et maintenant tu es fiancée.

Hermione entreprit de lui résumer leur histoire. Quand enfin elle eut fini son récit Emma savait tout de ce qui s'était passé cette semaine.
-Comment peux-tu être sûre qu'il n'a pas inventé tout ça ?
-Je n'ai jamais parlé à personne de César et il avait le miroir. Non, il n'y a pas de doute, tout correspond.
-Je sais pas si je dois te détester d'avoir essayé de ruiner mon mariage, ou si je dois te remercier d'avoir remis Harry à sa place... Allez, mon histoire se finit bien, je prend l'option de la reconnaissance. Bien sûr ça fait mal d'entendre tout ça sans détour. Mais je me suis fait une raison.
-Si tu m'aides à mettre fin à ma malédiction on sera quitte.
-Arnulf est à toi pour une heure. J'espère que ton idée va marcher Hermione.
-Désolée encore de tout ramener à moi alors que c'est le jour de ton mariage.

Arnulf avait écouté attentivement les instructions. La jeune demoiselle anglaise avait tout expliqué, répété deux fois le vœu à formuler et il l'avait bien mémorisé. Transplaner dans Poudlard n'avait pas été difficile. Il était un elfe ! Mais maintenant il était perdu dans les couloirs vides de cette école sans vie. Il trottinait dans les couloirs du septième étage, scrutant les murs à la recherche de la tapisserie décrite par l'amie de sa jeune maîtresse. Il avait l'impression d'avoir fait trois fois le tour du château. Il n'y avait pas la moindre représentation de Barnabas le Follet.
« Stupide Arnulf » dit-il en se pinçant les oreilles.
Cela faisait des années qu'il n'avait pas commis la moindre erreur au service des Parkinson. Il maîtrisait même maintenant parfaitement l'anglais. Il avait gardé un petit accent français pour faire plaisir à dame Sandra qui trouvait cela charmant. Il ne pouvait tout simplement pas revenir sans avoir fait ce qu'on lui avait demandé.

-Que fais-tu en ces lieux Elfe de maison étrangère ?
Une elfe extrêmement séduisante venait d’apparaître. De magnifiques touffes de poil lui sortait des oreilles. Et quelles oreilles ! Son nez avait une délicieuse couleur rouge et la forme d'une tomate. À son habillage, Arnulf reconnut qu'il ne s'agissait pas d'un elfe libre.
-Je suis envoyé en mission, dit-il fièrement.
-Est-ce une mission qui nuirait à l'école ?
-Non.
-Tant mieux, parce que Winky n'a vraiment pas envie de faire l'effort de te mettre dehors aujourd'hui. Comment t'appelles-tu ?
Arnulf renifla de dégoût. Cette elfe avait vraiment de mauvaises manières. Ne pas avoir envie de défendre les biens de son maître, c'était d'un vulgaire ! Mais il avait son nom maintenant.
-Bonjour Winky, je m'appelle Arnulf, peut être qu'à défaut d'être une bonne elfe, tu pourrais m'indiquer où se trouve la tapisserie de Barnabas le follet. C'est une grande représentation, avec des trolls...
-...qui dansent. Oui, Winky s'en souvient, elle a été retirée il y a quelques années. Et tous les tableaux ont été réorganisés aussi.

Arnulf pâlit. Il s'attrapa les oreilles et tout en les tirants frénétiquement vers le sol il s'exclama :
-La mission a faillit ! Pauvre jeune demoiselle, je ne suis qu'un incapable, un bon à rien, une immonde petite vermine. Aïe Aïe Aïe !
Winky soupira, ses grands yeux marrons roulaient dans leurs orbites.
-Et ça porte des vêtements. Ridicule ! Allez viens, je vais t'emmener à l'endroit que tu cherches.

Plein d'espoir Arnulf suivit l'elfe à la démarche sautillante. Ils finirent par arriver devant un mur vide. Une série de petits tableaux représentant des mandragores couvraient le mur à côté d'un portrait de vieille dame.
-Winky parie que tu vas faire des allés-retours maintenant.
-Oui, comment Winky sait-elle ? Arnulf n'a rien dit de sa mission !
-C'est pour éviter que tout le monde ne vienne que la tapisserie a été enlevée, c'est une salle secrète, et depuis un moment elle ne l'était plus. Le jour où on a surpris tout un trafic d'herbe à Jobarbille basé sur cette salle, madame la directrice a décidé d'enlever les éléments trop connus et a aussi administré quelques oubliettes. Mais pour nous qui nettoyons les sols, on voit toujours que le plancher est légèrement plus usé ici qu'ailleurs. Alors si c'est la salle des va-et-viens qu'Arnulf cherche, Arnulf est au bon endroit. Si tu veux une bière-au-beurre, viens retrouver Winky au sous-sol dans les cuisines.
Winky fît un clin d’œil aguicheur et partit. Elle était d'une beauté vulgaire, et Arnulf se sentit tout d'un coup terriblement attiré par l'interdit. C'était un comble, lui l'elfe poli et cultivé, et français !


***
L'elfe apparut enfin, cela faisait plus d'une heure qu'il avait disparut. Il tenait entre ses mains les miroirs enveloppés dans du papier-soie. Une légère odeur de bière-au-beurre flottait autour de lui et il affichait un grand sourire.

-Mission accomplie ! Dit-il en tendant les objets à Hermione.
-Mille mercis Arnulf ! J'avais craint un instant qu'il n'y ait un problème.
-Rien que ne puisse surmonter un elfe de maison. Ou plusieurs elfes de maisons !

Hermione n'attendit pas plus et se précipita dehors, les miroirs en main. Drago discutait avec le ministre des transports. D'un raclement de gorge elle se manifesta. Drago s'excusa et la suivit immédiatement. Elle était fébrile. Cela allait-il marcher ? Elle lui tendit son exemplaire. Il ouvrit le papier qui l'entourait, le froissant légèrement, elle fît de même. En jetant un coup d’œil à son reflet il sursauta. C'était le visage d'Hermione qui apparaissait.
-Je croyais qu'ils ne fonctionnait pas, dit-elle.
-Non, ça c'est juste parce que je l'utilisais toujours face cachée.
Elle haussa un sourcil.
-Sale petit fourbe manipulateur.
-Tu sens un changement ?
-Non, aucun...
-C'est derrière nous maintenant. Viens danser avec moi.

Les Bizar Sisters avaient pris place pour un concert privée. Leur premier morceau était leur célèbre tube « You're my Veela », une chanson d'amour un peu trash et pas franchement politiquement correcte qui détournait toutes les expressions romantiques toutes faites en remplaçant les mots trop explicites par d'éloquents silences. Le rythme était endiablé et cela rappela à Hermione l'album des Rolling Stone que sa mère écoutait le dimanche après-midi quand elle était petite. Elle entreprit d'apprendre des passes de rock à Drago qui suivait tant bien que mal. Il était plutôt doué, et dansait même assez bien.

« You're my Veela, beautifull Veela. Your Veela eyes, your Veela hair, I'm found of all, especially your Veela... I have never felt this way, especially when you ... »* articulait Drago en pointant sa partenaire du doigt.

Il la fit tournoyer à droite d'un mouvement de bras, puis la réceptionna, se penchant sur elle jusqu'à ce qu'elle soit à cinquante centimètres du sol. Elle bascula sa tête en arrière de façon très théâtrale. La seconde d'après elle était à nouveau debout, collées à lui.

« My hearth is shaking like a Flutterby Bushes when you ... »** chanta Hermione à tue-tête en plongeant ses yeux rieurs dans ceux de Drago, qui répondit par un très subtil clin d’œil.

Le morceau suivant ressemblait à un genre de boogie. Drago et Hermione dansaient, profitant de la fête. L'heure du repas arriva, et chacun des invités prit place. Les plats se succédaient et entre chacun d'eux un témoin se levait pour faire un discours. La viande était sur le point d'arriver quand Ron se leva.

« Harry, on se connaît depuis notre premier jour à Poudlard. Du coup je crois que je suis la personne qui te côtoie depuis le plus longtemps ici. Bon, si on oublie Hagrid » dit-il en désignant le demi-géant qui salua la foule d'un geste de la main.
« Et Drago aussi, qu'Hermione a eu le bon goût de nous ramener. Bon en fait je viens de dégringoler à la troisième place en deux secondes...
Si je devais faire un discours super cliché, je dirais que tu es le frère que je n'ai jamais eu, mais comme j'en ai déjà une tripoté, je vais éviter. Non, tu es juste mon meilleur ami. J'ai été honoré de faire partie de ce que la presse a appelé le trio d'or. Tu es le premier de nous trois à te marier. Pour moi c'est un peu le signe que la vie reprend ses droits. On devient vieux et sérieux.
Alors que pourrais-je dire sur la mariée, sinon que je l'ai tout de suite adorée, parce que depuis qu'il l'a rencontrée, Harry est devenu nul en Quidditch. Alors même si il va falloir qu'il se remette à penser un peu plus à sa technique sur le terrain, c'est l'instant de gloire pour moi. Bref Emma si tu pouvais continuer à exercer tes charmes jusqu'à décembre, juste pour l'élection du joueur de l'année. Par contre en février prochain on a un match important contre les frappas cognas d'Espagne, donc il faudra qu'il se reprenne.
Je lève mon verre à la plus adorable des mariées et à mon ami fidèle et incroyable. À Emma et Harry ! »

Le repas continua ainsi au rythme des plats et des discours qui se succédaient. Sandra prit la parole pour une émouvante élocution, Caroline se contenta d'un poème en l'honneur des mariés et Hermione offrit une envolée d'oiseaux en papier qu'elle avait ensorcelés, évitant ainsi d'avoir à parler de l'amour des époux, des qualités de son meilleur ami ou encore de trouver des blagues pour faire rire l'assistance. Le bal enfin commença. Tous les invités attendaient autour de la piste de danse. Harry et Emma s'avancèrent sous les applaudissements. La première danse, une valse, commençait et le couple se regardait, on aurait eut facilement l'impression que rien d'autre n'existait pour eux, si la chorégraphie implacable qu'ils offraient ce soir n'était pas aussi complexe et parfaitement exécutée. Harry faisait tourner sa femme, la faisait passer d'une main à l'autre. La robe s'évasait en une large corolle, entourant la taille d'Emma comme une fleur en perpétuel mouvement. En regardant Harry soulever son épouse dans un geste parfaitement maîtriser, Hermione se dit qu'ils formaient effectivement un couple parfait.

-M'offririez vous cette danse ? Demanda Drago en s'inclinant légèrement.
-Avec plaisir.
Drago la mena sur la piste où d'autres couples commençaient à tournoyer eux aussi. La nuit était tombée et une multitude de petite lumières virevoltaient autour des invités.

La fête s'acheva vers cinq heure du matin. La moitié des filles dansaient pied nus, et la moitié des hommes étaient affalés sur des chaises. Mais n'est-ce pas ainsi que finissent tous les mariages ?




*Tu es ma Vélane, ma belle Vélane. Tes yeux de Vélane, tes cheveux de Vélane, je suis fou de tout, particulièrement de tes … de Vélane. Je n'ai jamais eût de tels sentiments, particulièrement quand tu...
** Mon cœur est secoué comme un arbre à pipaillon quand tu ...

1 commentaire:

  1. Purée, 300 visiteurs et des clopinettes et pas un commentaire. Je demande qu'on m'explique là. Courageuse la blogeuse, qui continue d'écrire sans le moindre chantage aux reviews.

    GG en tout cas pour le travail que ça demande!

    RépondreSupprimer